Ce que j’ai appris en quatre mois:
What I learned in four months: Leçon Numéro 1: Saisir les opportunités rend heureux L’année dernière pendant ma dernière année de bac, j’ai été confrontée à mon premier choix d’importance supérieur à « qu’est-ce que je vais mettre à l’école demain pour que les mecs me remarquent ? ». Je devais décider entre l’université et une année de césure. J’ai longtemps pesé les pours et les contres jusqu’à ce que je réalise que la seule question qu’il fallait que je me pose était « qu’est-ce qui te rendra la plus heureuse ? ». A la seconde où je me suis posée cette question, j’ai décidé de partir au Cambodge. Je n’avais pas réalisé ce jour-là que j’avais lancé ma machine à opportunité. Ces derniers quatre mois ont été plus que révélateurs. Depuis que je suis arrivée ici, j’ai décidé de dire « oui ». « Oui » au spectacle de danse mardi prochain, « oui » au dîner en ville ce soir avec un ami d’ami, « oui » à boire des bières avec mes étudiants après les cours, « oui » aux 7 heures de bus pour aller marcher dans la jungle Cambodgienne. Je n’étais pas comme ça en France. J’avais trop peur de l’inconnu, peur de dire « oui », puisque qu’en disant « non » je me garantissais la sécurité et je pouvais rester dans ma bulle bien au chaud sans problèmes. J’avais tellement tort. Les meilleures expériences et les plus belles rencontres de ma vie furent une série d’opportunités auxquelles j’ai osé dire oui. Je fais confiance à la vie et croyez-moi, la vie me le rend bien. Résultat : Aujourd’hui, je dis plus « oui » que « non ». Faites-moi plaisir, lancez votre machine à opportunité, faites confiance à la vie et soyez heureux. Lesson Number 1: Making the most out of every opportunity is the way to happiness Last year during my final year of high school, I was confronted with the first "important" decision of my life which for once was not related to my usual existential crises of what to wear to a party or what to eat for breakfast. I had to decide between going to university or taking a year off. Some argued that it was not a very difficult decision since both options would lead to a good outcome yet this choice would change the person I was and my out look on the world forever. After drawing my 76th Pros and Cons table, I asked myself "what would make you happier". And that day I decided to leave for Cambodia. The last few months have helped me grow and blossom on so many levels. Since my arrival, I have decided to say "yes". "Yes" to the dance show next week, "yes" to the dinner in town tonight with the friend of a friend that I have never met, "yes" to drinking beers with my students after school at their house and "yes" to going on a seven hours bus ride to the Cambodian jungle just to go on a hike. I didn't use to be this way. I used to say "no" because saying no is so much easier and it kept me in my comfort zone. Thing is, staying in my comfort zone wasn't fun anymore, and saying "yes" has made me more open minded and adventurous. The best experiences and the most beautiful encounters of my life have been the products of a series of opportunities I dared to take. I trust life, and believe me, I get it back in the best ways. Result: Today, I say "yes" more than I say "no". Do me a favor and start saying "yes" instead of letting the fear of the unknown take over your life. It's too short and you deserve to be happy. Leçon Numéro 2 : Etre prof n’est pas aussi cool que l’on peut penser Ne pas passer d’examens pendant des heures, ne pas recevoir de notes, ne pas avoir de devoirs, ne pas devoir écouter une personne parler pendant une heure le vendredi après-midi… voilà le rêve de la majorité des lycéens. Etre prof paraît être la solution la plus simple puisque le travail d’un professeur correspond à l’opposé de celui d’un élève. Et pourtant, le lycée me manque et je suis envieuse de mes élèves. Ne pas passer d’examens pendant des heures se transforme en « observer des élèves pendant des heures » et croyez-moi, le temps passe plus vite en examen qu’en tant que prof. Ne pas recevoir de notes devient « corriger les copies » et celui-là n’est pas fun non plus. Et pour finir, ne pas devoir écouter une personne parler pendant une heure le vendredi après-midi devient rapidement « jalouser ses élèves d’être entre amis en classe et de pouvoir chuchoter et rigoler pendant des heures ». Comme d’habitude, je réalise à quel point j’aime quelque chose une fois que je ne l’ai plus. J’en ai bien profité, mais il est important de réaliser la chance que l’on a, d’apprécier les opportunités de notre vie et de vivre le moment présent. Résultat : je profite de chaque expérience, de chaque moment, parce que plus j’avance dans ma vie, plus je remarque que tout passe bien trop vite. Lesson Number 2: Being a teacher is not as cool as you would expect Not having hours of exams, not getting graded, not having homework, not having to listen to a person speak for hours on a friday afternoon... that's the ultimate high schooler's dream. Being a teacher always seemed so easy and laid back to me until I became one. I miss high school more than ever before and I catch myself being envious of my students. Not spending hours in exams became "watching students write for hours with nothing to do", and believe me, time actually goes by faster when you're the one doing the exam. Not being graded becomes "correcting copies" and that the worst part of being a teacher. And the hours of listening on a friday tranforms into "wishing I could be in class, joking with all my friends and gossiping at lunch". As usual I realized how much I loved something once I didn't have it anymore. It made me realize how important it is to appreciate what I have, not take things for granted and live in the moment. Result: I enjoy every second of every experience and adventure because the older I get, the more I realize how fast everything is going by. Leçon Numéro 3 : Etre prof est aussi cool que ce que l’on peut penser Certes, l’école et « l’éducation » me manquent, mais instruire et aider les autres reste une des choses les plus belles qu’il soit. Pouvoir partager, éduquer et offrir ses connaissances à ceux qui en on besoin est magique. Résultat : chaque jour j’essaie d’apprendre quelque chose de nouveau et de positif aux personnes que je rencontre. Ce n’est pas pour me croire plus intelligente, mais pour partager et enrichir le reste du monde comme j’aime que le reste du monde m’enrichisse. Lesson Number 3: Being a teacher is just as cool as you would expect Of course, I miss school and getting an "education" but teaching and helping others expand their knowledge is one of the most gratifying things in the world. Being able to share and educate others who need it is truly magical. Result: everyday, I try teaching something new to everyone I meet. That way everyone learns new things everyday, just like I do. Leçon numéro 4 : L’argent, c’est chiant Etre une adulte est à la fois génial et absolument horrible (et encore, j’ai de la chance d’habiter au Cambodge et d’avoir la vie que j’ai). J’ai appris qu’avoir une carte de crédit fait oublier que les dépenses s’accumulent, que faire ses comptes est terriblement ennuyeux et que l’argent de poche de Maman et Papa c’était bien pratique ! J’ai aussi appris qu’avec 20 dollars je pouvais nourrir une famille de Cambodgiens pendant 1 semaine. Bref, il n’y a aucune logique à l’argent et le monde est injuste, mais ça je ne vous l’apprends pas. Résultat : j’arrête de manger autant et je fais plus attention à ce que je dépense. Vis à vis de l’injustice mondiale, je vous tiens au courant de mon programme présidentiel dans quelques semaines... Lesson Number 4: Money is bullshit Being an adult is both so gratifying and absolutely horrible. So far, I've learned that having a credit card is the worst way to have any self control over your money, doing accounting is one of the most boring and depressing tasks ever and having Mom and Dad's weekly allowance was so much easier. I also learned that with 20 dollars, I can feed a whole family in Cambodia and that therefore money is completely illogical and this whole world is unjust and terrifying. But everyone already seems to have accepted that. Result: I stopped eating as much. And regarding the worldwide injustice, I'll keep you posted on my presidential programme. Leçon Numéro 5 : Sourire fait grandir J’ai appris à sourire. Sourire au gardien de PSE, sourire au chauffeur de tuk tuk, sourire à la marchande d’ananas, sourire aux enfants qui me disent bonjour, sourire à la vie et aux paysages quand je marche toute seule dans la rue. Ce sourire vient naturellement dans un pays ou tout le monde vous sourit et vous tend la main. Un sourire franc, plein de lumière et d’amour. Un sourire qui disparait quand je retourne en France et que personne n’y répond. C’est comme si “être heureux et apprécier ce que l’on a” était devenu un crime. Résultat : je souris deux fois plus parce que je déteste ne pas sourire et qu’un jour, tout le monde sourira et le monde se portera mieux. Lesson Number 5: Smiling helps you grow I learned to smile. Smile at the PSE guard, smile at the tuk tuk driver, smile at the pineapple lady, smile at the kids that say hello to me on the street, smile at the city when I walk alone in the streets. It came naturally as I grew accustomed to the people surrounding me. The radiant Cambodian smiles are beautifully franc and contagious. Unfortunately these smiles are nowhere to be found when I go back to France. Almost as if smiling and appreciating life is a crime. Result: I smile twice as much because one smile can go a long way. Leçon Numéro 6 : Parler Français comme une Française de 18 ans Aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai réappris à parler Français au Cambodge. Après sept ans dans des écoles anglophones, avec des amis anglophones, mon Français en était resté au Français que je parle à la maison avec ma famille. Ce que j’avais oublié, c’est que chaque génération dans chaque pays a ses expressions, un jargon et des mots que je n’avais jamais entendus. Alors quand je suis arrivée au Cambodge et que tous mes nouveaux amis étaient des Français entre 18 et 26 ans, ça m’a pris plusieurs semaines pour pouvoir comprendre et réapprendre ce nouveau Français ponctué de mots comme « cassos » et « meuf » et d’expressions comme « je colle ». Ce problème peut paraître insignifiant mais ne pas parler sa propre langue est extrêmement frustrant et ça m’a déstabilisé pendant quelque temps. Résultat : Je parle comme une meuf de 18 ans mais je kiffe. Lesson Number 6: Speaking like a French 18 years old I know it sounds weird but I basically had to learn a whole new version of French in the last four months. I had been in international schools for the last seven years and all my friends are English speakers, therefore making my French limited to "home" speaking. What I had forgotten is that every country and generation has it's own little version of its language. So when I arrived in Cambodia and became friends with mostly just French people, I was a bit lost and it took a few weeks for me to catch up on all the new slang. It may seem like a very small and insignificant problem but not speaking my own language was very frustrating. Result: I now speak like every basic 18 year old French chick. Leçon Numéro 7 : La pauvreté n’équivaut pas à la misère Le Cambodge est un des pays les plus pauvre d’Asie. A cause de cette information purement mathématique et impersonnelle, la France et d’autres pouvoirs économiques ont étiqueté la pauvreté du Cambodge en tant que misère. Seulement, les Cambodgiens ne sont pas miséreux. J’irais même jusqu’à dire qu’ils sont plus heureux que la majorité des Français. La pauvreté n’équivaut pas la misère, tout comme la misère n’est pas le résultat de la pauvreté. Cet amalgame est une des raisons pour laquelle l’occident se sent si investi dans la remontée économique des pays en voie de développement. Ils se croient si puissants et instruits alors que les pays comme le Cambodge ont besoin de bien d’autres choses que des leçons de vie. Les Cambodgiens ne meurent pas de faim, leurs enfants ont accès à l’école et le pays se relève doucement d’une histoire à la fois majestueuse et traumatisante. Résultat : demander à quelqu’un ce dont il a besoin reste quelque chose d’extrêmement important. Cela évite les conflits, les pertes de temps et d’argent et les amalgames. Lesson Number 7: Poverty does not mean misery Cambodia is one of the poorest countries in Asia and because of this impersonal and mathematical fact, France and other major economic powers have judged it fair to label the country as "miserable" or as Trump would say: "a shithole country". Yet, Cambodians are not miserable, they are happier than most French people and if these four months have taught me anything it's that poverty does not equal to misery and vice versa. This amalgam is one of the reasons why western countries feel so invested in the economic and social recoveries of LEDCs. They feel so powerful and knowledgeable and have the urge to impose their ways onto countries who don't require the same system. Cambodians are not starving, kids go to school and the culture is recovering from a conflicting, majestic and traumatic history. The country need help, not crushing. Result: asking someone what they need is one of the most important steps to helping someone up. That way, conflicts, waste of time and money and amalgams are avoided. Leçon Numéro 8 : La vie est belle et les bébés Cambodgiens sont les plus beaux du monde Ces derniers quatre mois m’ont ouvert l’esprit, appris à découvrir et accepter le monde et les gens autour de moi, recevoir sans donner et donner sans recevoir. Aujourd’hui, je suis plus heureuse, plus instruite et plus sereine que jamais. L’humanité et les gens sont beaux. Cela fait quatre mois que j’observe ce pays qui se nourrit d’amour et de collaboration et ça m’a redonné foi en ce que je veux faire du reste de ma vie : changer le monde. Aujourd’hui plus que jamais, je sais que l’amour gagne toujours, que l’éducation est la solution et qu’il y a bien plus de bien que de mal sur cette belle planète. Résultat : je suis une citoyenne du monde PS: les bébés Cambodgiens sont les plus beaux bébés du monde et si vous ne me croyez pas achetez vos billets vous ne le regretterez pas ! Lesson Number 8: Life is beautiful and Cambodian babies are the world's most beautiful babies These last four months have opened my mind to many opportunities, adventures, souls and discoveries and I am forever changed for the better. Today, I am happier, more knowledgeable and serene than I have ever been. Humanity and people are beautiful and after observing a country which nourishes itself on love and sharing, I have faith that I will be able to achieve my life goal: change de world for the better. Today more than ever, I know that love wins, that education is the solution and that there is a lot more good than evil on this great planet. Result: I am a citizen of the world PS: Cambodian babies are the world's most beautiful babies, if you don't believe me, buy your plane tickets and we'll talk when you're back.
2 Commentaires
J'ai rajouté une page de blog intitulée "Photos". Vous pouvez y accéder en cliquant sur le bouton entre "Contact" et "Go Fund Me". Elle contient des photos qui n'ont pas forcement d'anecdotes pour les accompagner mais qui méritent quand même d'être vues.
I added a new page to the blog called "Photos". To access it, click the button between "Contact" and "Go Fund Me". It contains pictures that do not necessarily have specific stories to tell but that deserve to be shared. Aujourd'hui c'était jour de fête en classe. J'ai eu droit à une tresse, des bagues et même un tatouage. On se marre bien. Today in class was like Christmas. I got a free hair do, rings and even a tattoo. I'm so spoiled and I love it.
Chaque jour, je passe quelques heures avec des ados de mon âge, des jeunes qui ont toujours la banane et qui ne se plaignent jamais. Chaque jour, ils me redonnent le sourire et me rappellent pourquoi je suis ici. Lundi, je suis allée visiter où ils passent leurs nuits, week-ends, vacances. Leurs maisons, si on peut appeler ça des maisons. J'ai découvert que derrière leurs sourires, il n'y a rien de superflu, rien de matérialiste puisque très honnêtement, ils n'ont rien de plus que leur coeur énorme et leur volonté d'apprendre. J'ai visité une communauté à à peu près 40 minutes de Phnom Penh. J'ai mis beaucoup de temps à accepter que mes élèves, mes gamins souriants et tellement heureux, rentrent ici tous les soirs. Je ne pouvais pas les visualiser. Eux, si propre, souriants, gentils et surtout positifs, dans ce dépotoir sans confort, sans hygiène ou intimité. J'ai même pensé à une chose complètement débile mais qui m'a fait mal au coeur: où est-ce qu'ils font les devoirs que je leur donne? Dans la boue? Par terre? Quand ils me disent qu'ils ont regardé la télé hier soir, je m'imagine un salon, modeste certes, mais un salon. La réalité est très différente puisqu'il y a une télé pour 60 familles et les enfants la regardent assis sur un sol jonché de déchets et de boue. Everyday, I spend a couple of hours with teenagers that never stop smiling, never stop wanting to learn and most of all, make the most out of everything. Everyday, they make me happy and make my smile until my cheeks hurt. On Monday, I had the opportunity to discover and visit where "my" kids spend their evenings, week-ends, vacations. What some people call their "houses" although I will not accept what they have to be considered a house. A home, sure, but definitely not a house. I realized that behind their smiles, there is nothing superfluous, none of their joy is materialistic. How could it be when they have nothing. I visted a community located about 40 minutes away from PSE. Even today, it is hard for me to realize that this is what they go back to every night. I couldn't visualize them. Those same happy, clean, positive students in this discomfort, unhygienic place. I thought of something so random while visiting but where do they do the homework I give them? On the floor? Does anyone even own a table in the whole community. When they tell me that they watched TV the night before, I always imagined a living room (I know I'm delusional). Instead, there is on TV for 60 families and the kids gather around and sit on the floor on top of garbage and dirt. This is what they describe when I ask them "What did you do to relax last night". J'ai rencontré des gens courageux dans ma vie mais ces enfants là sont des héros. Et ils m'ont bien remis les idées en place. Moi qui me plains de ma chambre sans matelas et de mon plafond avec des trous, et bien au moins j'en ai un, et au moins j'ai une chambre. Bien sûr, ce n'est pas de ma faute si je pense comme ça. J'ai été élevée dans les meilleures conditions et je suis habituée à avoir mon petit confort mais c'est important de ne pas prendre ce que l'on a pour acquis. Aujourd'hui je ne me plains plus et ces enfants sont des héros à mes yeux. Leur sourire me porte et je suis tellement fière d'eux et de pouvoir les connaître. I have met courageous people in my life but these kids are heroes and they really put things into perspective. I have the decency to complain about my bed without a mattress and my broken ceiling. Well at least I have a bed and a ceiling, and at least I have a room. Of course it isn't really my fault for thinking that way. I was raised in extremly good conditions so I am used to some standards of living. But today, I don't complain anymore and in my eyes, these kids are the bravest and kindest souls I have ever met. Their smiles carry me through the day and I am so proud to know them. They have so much light, so much positive energy and such beautiful auras. La semaine dernière, le Cambodge était en fête pendant quatre jours afin de célébrer la fête des Eaux. Etant donné que la moitié du Cambodge afflue à Phnom Penh durant ces quatre jours, Britt et moi avons décidé de profiter de l'opportunité pour aller à Sihanoukville, ville en bord de mer au sud-ouest du Cambodge (oui je sais, encore à la mer...). Nous sommes donc parties mercredi matin en bus pour arriver avant le coucher du soleil. Nous avons passé quatre jours formidables à découvrir barbecues, bars et stands sur la plage et aussi à nous prélasser comme des légumes pendant des journées entières (on ne va pas se mentir, c'était génial !). Last week end was the water festival in Cambodia, meaning the staff and students of PSE we given a four day week end. Although the festival is known for being unique and exciting, Britt and I decided to take the opportunity to go to Sihanoukville, second largest city in Cambodia, located on the coast in the south west of the country. We spent four incredible days there tasting every beach barbeceue, bar and food stand that we could see and, full disclosure, spent most of the time lying on the beach like vegetables. It was truly the best. Samedi, nous avons passé la journée sur un bateau à découvrir les îles aux alentours de Sihanoukville. Au programme: plongée et saut de falaise. Pour être honnête, j'ai préféré les poissons et coraux multicolores au saut de sept mètres. Mais je suis fière de l'avoir fait! On Saturday, we spent the day on a boat and went around a couple of islands around the coast. We went snorkeling (my first time) and cliff jumping (my first and last time) and it was truly magical. The water was so clear and the corals so beautiful. I didn't like the 7 meters jump as much although I am proud of having done it and would probably do it again (in two years right now I'm still shaking). Nous sommes rentrées dimanche par le train (sept heures et demi ça passe trèssssss lentement) et c'était une expérience magique. Les portes du train restent ouvertes donc j'ai pu voir la campagne cambodgienne et un coucher de soleil magnifique en ayant les jambes dans le vide. C'était vraiment génial. We got home Sunday night by the train (7 and a half hours didn't scare us off). It was so beautiful and we watched the sunset with our feet dangling from the train. The sunset was magical and the country side never fails to amaze me.
It has now been two weeks since I have been teaching and I feel like I have enough understanding and anecdotes to write an entry and share my experiences. My students are slightly older than predicted as I was supposed to get 11-15 year olds and I am currently teaching 16-25 year olds.
The most surprising thing yet has been the « juvenile » attitude and mentality that most Cambodians have. I am not saying this in the pejorative way. Let me explain... On Monday, we had a staff seminar with the whole PSE team of about 400 people. We were in a beautiful amphitheatre, which had been rented for the occasion. Throughout the morning, we watched presentations of every department in PSE (finance, health, English…) in Khmer, making it difficult for us volunteers to follow or understand as we had a very limited translation. After lunch, the seminar turned into a talent show. Literally. Teachers had prepared songs, dances and plays to present to their colleagues and we watched them perform from 13h to 17h. The managers also participated and opted for Karaoke. I didn’t understand much of the plays except that they were about education and hilarious because the translator that was communicating with us through earphones was laughing so hard that he gave up on translating after two minutes. It was truly the funniest seminar I have ever attended but I felt such a huge difference between the world of work here compared to the one I am familiar to. They definitely have a special outlook on life, learning and work. Now that I have told you about the teachers, imagine how students act during class. In other situations, working or teaching people who are older than me can make me very uncomfortable and nervous. Yet here, some of them are 5 years older than me and I feel at ease since the classes have to remain basic, rotating around games and repetition. I spent a lot of hours the first week observing techniques and exercises that other teachers use to determine what I was supposed to provide and bring to the students. I have noticed two things. The first one is that the key to teaching beginners classes is repetition. The second is that they learn easily through games. During my first classes, it was very difficult for me to make them play Bingo or read the same sentences over and over again. I would put myself in their shoes and think of how bored I would have been if I had to do games like that during my last years of high school. Therefore there is a huge gap between the teaching methods that I am familiar with and the ones used here. However, they are probably the best students I have ever met. Not because of their grades or homeworks but because of their attitude. They are in school to start a new life and better themselves and they have understood that education is the solution. In class, everyone participates, tries to speak English and listens to instructions. They want to learn and you can feel it. In addition to being older, all of my students are beginners and study in the FOUNDATION STUDIES DIVISION, the school for students who have to catch up on more than two or three years of school. I have eight different classes a week, two hours every morning and two hours every afternoon, each from Beginner one to Level one. The Beginner 1 classes are learning numbers, greetings and other basic phrases whilst the Level one’s are able to read and construct short sentences. It gets a little bit difficult at times since there is such a huge language barrier between the students and I and I am sometimes unable to explain an exercise or make myself clear. Normally, Khmer teachers are supposed to attend classes with the volunteers as we are officially just assistants but they often leave the class and I have to do two hours on my own. Although it’s hard, the students are so willing and happy to learn and understand that it makes it easier for me to teach. Little anecdote that puts everything into perspective: we were listing objects and furnitures which could be found in houses and the teacher asked his students if they knew what a bath was. They answered yes, and just to be sure, the teacher drew a « bath » on the board to illustrate it. Except that for the teacher, a bath was not a bathtub but just a single pot which you can dump water on your head with. I was so stunned that I did not even correct him. The biggest problem here is the lack of material. Last week, I was teaching a unit called «My World ». I had to talk and teach about Hungary, Brazil and Australia without even having a map of the world. I found it so ridiculous to be teaching them about countries that they were not even able to place on a map. These kinds of problems are frequent and I am planning on raising the issue during teachers meetings. To summarize, my students are adorable, always smiling and willing to learn, which makes it easy for me to get up in the morning. The teachers are proud and committed to sharing their knowledge with their students and I am so honoured to be a part of their life and education. For more pictures, scroll down to the French entry. :) Cela fait maintenant deux semaines que je donne des cours aux enfants et il me semble avoir appris et découvert assez de choses pour écrire un article. Mes élèves sont légèrement plus vieux que prévu... J'étais normalement avec les 11-15 ans et que je suis maintenant avec les 16-25 ans. Bizarrement, je ne ressens pas de différence entre des enfants ou des jeunes collégiens et avec mes élèves. Une des choses qui m'étonne le plus depuis le début est le comportement et la mentalité "infantiles" que la majorité des Cambodgiens ont. Je m'explique: Lundi, j'ai passé la journée en séminaire pédagogique avec toute l'équipe de PSE (environ 400 personnes) et avec les autres volontaires. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons assisté à des présentations de chaque départements (finance, santé...) et avons passé la matinée à écouter des présentations en Khmer avec une traduction assez limitée. Puis après le déjeuner, le séminaire s'est transformé en concours de talents. Certains professeurs avaient écrit des chansons, d'autres préparé une danse et les managers ont même dansé sur scène après avoir fait un Karaoké dans l'amphithéâtre sur "Aline". Ensuite, certains professeurs avaient préparé des pièces de théâtre sur l'histoire Khmer et le bouddhisme, d'autre sur l'importance de l'éducation. En tout cas c'est ce que l'on ma raconté! Je ne peux que y croire vu que que les traducteurs qui nous communiquaient avec nous à travers les écouteurs étaient morts de rire et ne traduisaient plus rien du tout. Nous avons donc passé de 13h à 17h dans cet amphithéâtre à regarder les gens chanter, danser et jouer. Et j'ai adoré! C'est beaucoup plus fun qu'un séminaire ou une conférence en France mais disons seulement que c'est surprenant que des adultes et des professeurs passent une demi journée à se distraire mutuellement. C'est une autre vision de la vie et un autre regard sur le travail. Maintenant que je vous ai dressé le portrait du comportement des professeurs, imaginez comment sont les élèves. En temps normal, les gens plus âgés que moi m'impressionnent, question d'éducation je pense. Ici, certains ont 5 ans de plus que moi mais je ne ressens aucun malaise durant mes cours puisque nous devons rester dans le jeu, l'amusement et qu'ils débutent en anglais. J'ai passé beaucoup de mes heures de cours durant la première semaine à observer les professeurs et j'ai remarqué deux choses. La première est que la répétition est la clé de chaque classe et de l'apprentissage. La deuxième, est qu'ils apprennent par le jeux. Lors de mes premiers cours, il a été difficile pour moi de les faire jouer au Bingo, de leur faire lire la même phrase trois fois de suite ou de leur faire présenter au tableau un dialogue de deux lignes. Je me mettais à leur place et me disais que si à leur âge j'avais eu à faire les mêmes exercices, j'aurais quitté la classe parce que je n'étais plus en CP. Il y a donc un énorme décalage entre ma méthode d'apprentissage et leur méthode. Cependant, ils sont probablement les meilleurs élèves que j'ai jamais rencontrés. Pas à cause de leurs résultats ou de leurs devoirs bien faits mais par leur attitude envers l'école. Ils sont là pour s'en sortir et ils ont très bien compris que l'école était leur seule chance. En classe, tout le monde participe, essaie, parle en anglais et respecte les consignes. Ils ont soif d'apprendre et ça se voit. En plus d'être âgés, tous mes élèves sont débutants et font partie de la FOUNDATION STUDIES DIVISION, donc l'école de rattrapage scolaire pour ceux qui ont de très grosses lacunes dans la majorité des matières. J'ai huit classes différentes par semaine, deux heures le matin et deux heures l'après-midi et mes classes sont toutes entre Beginner 1 (niveau le plus bas) et Level 2 (le plus haut niveau étant level 6). Les Beginner 1 et 2 apprennent les nombres, les objets du quotidien ou encore les jours de la semaine. C'est donc assez difficile par moment car il y a une grosse barrière linguistique. Lorsque je dois leur expliquer un exercice, c'est toujours très compliqué et en général, le professeur Khmer doit intervenir pour traduire. Normalement, les professeurs doivent accompagner les volontaires et faire classe avec nous car nous ne sommes normalement que des assistants! Mais aujourd'hui par exemple, le professeur était absent et j'ai donc donné cours toute seule en ne sachant pas sur quelle page ou sujet les élèves étaient en train de travailler. C'est donc un challenge tous les jours mais les élèves sont vraiment adorables et sont heureux d'apprendre donc ça facilite ma tâche. Petite anecdote qui met bien les choses en perspective! Nous étions en train de faire une liste des objets et meubles que l'on peut trouver dans la maison et le professeur a demandé aux élèves s'ils savaient ce qu'était une baignoire. Ils ont répondu que oui et juste pour être sûr, le professeur a dessiné une baignoire au tableau. Sauf qu'une baignoire, même pour le professeur, c'est une casserole qu'on se vide sur la tête et non pas une baignoire comme on a en France. Je dois dire que je suis restée scotchée et je ne l'ai même pas corrigé. Le plus gros problème de l'école ici est le manque de matériel. La semaine dernière, j'ai enseigné une classe et le thème était "My World". J'ai donc dû parler de la Hongrie, du Brésil ou encore de l'Australie sans avoir de carte du monde. Je trouve ça absurde, limite ridicule de devoir apprendre à ces gamins qu'est ce que la Hongrie sans pouvoir leur montrer où c'est. Ce genre de problème est assez récurrent et j'ai l'intention d'en parler à la prochaine réunion des professeurs. Pour résumer, mes élèves sont des amours, toujours le sourire et une envie d'apprendre qui me fait me lever le matin dans la joie et la bonne humeur. Les professeurs sont engagés, heureux de pouvoir partager leurs connaissances et fiers de leurs élèves. Je suis très heureuse de pouvoir faire partie de leur éducation et de les aider à sortir de cette misère qu'ils redoutent tant.
|
Author/AuteurPolitics and international relations student, I wish to discover the world through smiles and sharing. Archives
Novembre 2017
Catégories |